En effet, le personnage principal revient sur les traces de son enfance lorqu’il a été, bien malgré lui et comme des centaines d’autres enfants à cette époque, adopté par les meurtriers de ses parents. Il relate son vécu à un journaliste français venu quelques jours en Argentine afin d’écrire un article sur ce sujet dont beaucoup ne savent finalement que très peu de choses.
Le début du roman nous plonge dans le climat de tension qui régnait à cette époque, la peur d’être froidement assassiné à causes de croyances politiques allant à l’envers du système, comme le grand père du héros avec lequel ce dernier était très proche et que le soi disant « accident » mortel a marqué à vie. Mêlant sentiments, incompréhension innocente de l’enfant, horreurs de la dictature argentine, prise de conscience, Christophe Léon relate la vie de ce petit garçon devenu grand, mais dont l’enfance s’est entièrement déroulée cloîtré dans la maison de militaires argentins.
Je regrette par contre le fait que l’auteur reste très vague
sur les sentiments du jeune graçon durant son adoption forcée… Déteste t’il
réellement ceux à cause de qui ses parents ont subi les « vols de la
mort » (on jetait les résistants en haute mer du haut des avions en plein vol, afin de
faire disparaître les corps) ? Comment
perçoit-il sa vie durant ces années d’emprisonnement ? A-t-il réellement
souffert psychologiquement ?
Le héros est appelé Pablo
par ses parents, puis rebaptisé Ignacio par
les militaires argentins. Lorsque la dictature tombe, que ces derniers
s’enfuient, le jeune garçon parvient à retrouver sa grand-mère (unique personne
encore vivante de sa famille) mais il ne reprend pas le nom de Pablo et préfère conserver celui d’Ignacio. Pourquoi ? Pourquoi garder
le nom que les assassins de nos parents
nous ont donné ? Où est passé le véritable Pablo ? Il est sûr qu’une expérience aussi révoltante change
une personne à jamais, mais j’aimerais
savoir ce qui a poussé l’auteur à vouloir faire conserver le nom d’Ignacio à son personnage...
Certains passages sont extrêmement touchants, comme celui où
le héros aujourd’hui adulte entraîne le journaliste dans une course dans Bueno-Aires, exactement la même qu’il a parcouru lorsqu’il a retrouvé sa grand-mère.
C’est un moment très fort du livre, que j’ai beaucoup aimé.
Le sujet du récit est révoltant, comment l’Homme peut il
ainsi tuer ? Assassiner comme bon lui semble ? Prendre le pouvoir
contre l’opinion publique et malmener ensuite sa population, faire régner un
climat de terreur ?
Le livre de Christophe Léon dénonce ainsi cette violence
aberrante et monstrueuse, tout en relatant le récit du personnage principal : c’est émouvant, captivant et pour ma part j’ai appris certaines choses sur la
dictature Argentine.
Alix, seconde 7
1 commentaire:
Avis trop long , aucun intéret réel... De la broderie sur une page pour au final pas grand chose!
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