De Thierry Lenain et Olivier Balez.
Dans ce livre, chaque page est un tableau. Les dessins sont simples. Les couleurs peu nombreuses mais bien utilisées : le rouge et le noir pour imager la violence, le chaos (la guerre civile en Angola) ; le blanc dominant pour la trève, le calme, la sérénité (lorsque Dieu Merci est hospitalisé).
Le personnage principal m’a beaucoup émue ; au travers de son histoire, je m’imagine la vie des sans- papiers dans mon pays… Cet homme a connu la guerre, sa famille a été assassinée, on lui a tiré dessus ; ce sont des événements dramatiques et traumatisants, difficiles à imaginer chez nous. A la fin du livre, on pourrait penser que Dieu Merci se fait le porte parole des sans- papiers lorsqu’il dit que soit les personnes méprisent les gens comme lui, soit elles sont attendries. Il dénonce aussi le racisme avec sa description de « négro ». Pour moi, il a été très courageux pour s’enfuir et venir vivre dans un pays inconnu.
J’ai apprécié dans ce livre le langage à la fois simple et poétique, très représentatif du personnage principal : Dieu Merci. Pour nous, européens, ce nom est atypique et j’ai bien aimé la façon dont les auteurs ont su lui donner parfois un côté humoristique malgré le contexte difficile de l’histoire : « Je suis ici en vie, Dieu Merci » , « Mais moi, Dieu Merci, je ne suis pas né sur cette terre pour ôter la vie » , « C’est ta vie, c’est toi qui choisis, Dieu Merci ».
Les auteurs utilisent aussi un langage avec des rimes que l’on pourrait presque interpréter en chanson avec un rythme lent et une mélodie assez grave pour le début dramatique de l’histoire, lorsque sa famille et son village sont massacrés et qu’ils se retrouvent en prison puis vers la fin, lorsque la situation s’améliore, les vers sont plus courts ce qui donne un rythme plus rapide, à la fois gai et entraînant.
Cependant l’écriture de ce livre est assez simple et je pense qu’il sera mieux adapté à des lecteurs plus jeunes.
Quoi qu’il en soit, le thème de l’histoire est toujours d’actualité et peut intéresser un grand nombre d’entre nous.
F M, 3e6, Comité de Lecture Junior, année 2009-2010.
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