Le roman intitulé « Tout doit disparaître » de Mikaël Ollivier se situe de nos jours et géographiquement entre
Tout d’abord les parents d’Hugo décident de partir à Mayotte pour quatre ans pour y enseigner. En effet, en arrivant dans son collège, Hugo découvre qu’il est le seul élève blanc de sa classe et il n’arrive pas à trouver sa place dans cet environnement trop différent du sien : la chaleur, la misère des Mahorais mais surtout des immigrés clandestins comoriens… Plus tard, il y a la rencontre avec une jeune Mahoraise « Zanaïba » avec qui il aura des relations sexuelles. Avec celle-ci Hugo se sent « un homme » mais très rapidement Zanaïba lui dit qu’elle attend un enfant et celui-ci comprend alors qu’il est trop jeune pour devenir père et ses parents, pris de panique, décident de le renvoyer chez ses grands-parents en France. A son retour de Mayotte, Hugo est choqué par cette folie consommatrice des Français de métropole en pleine période de soldes. Il décide de confier ses désespoirs et sa révolte contre la publicité à Françoise (documentaliste rencontrée à Mayotte avec qui Hugo se lie d’amitié) par mail. Son grand-père auquel il est très attaché se retrouve lui-même pris dans une spirale et c’est un peu en pensant à lui qu’il décide de lutter à sa façon contre la publicité omniprésente qui envahit les murs des villes et entre dans les foyers avec la télévision. Sa rencontre avec une jeune « Charly » qui a les mêmes idées que lui va l’amener à passer à l’action concrète et à tomber amoureux. Son amour de la liberté et son refus de la société de consommation l’amènent dans les locaux de la police mais n’entament en rien sa détermination.
J’avais cinq livres à lire avant les vacances de Noël et « Tout doit disparaître » était le dernier. Le titre et la couverture de livre ne m’inspiraient pas et c’est pourtant lui qui m’a le plus emballée.
En effet, ce livre qui s’adresse en priorité aux adolescents, nous fait réfléchir sur beaucoup de choses. Tout d’abord, la chance que l’on a de vivre dans un pays où l’on a le droit de s’exprimer librement, de manger à sa faim, où les femmes ont des droits égaux aux hommes et ne sont pas soumises aux lois et aux coutumes de certaines religions. Un pays où il fait bon vivre, même si tout n’est pas parfait, surtout si l’on compare avec d’autres. Bien sûr certains aspects de notre société sont quelque peu contestables mais je pense que tout compte fait, il vaut mieux surconsommer que de ne pas consommer du tout et je sais de quoi je parle car je viens d’un pays où les habitants sont dans ce dernier cas.
J’ai beaucoup aimé ce livre parce que ce n’est pas un simple roman, l’auteur a su rendre son histoire avec des scènes si simples, si quotidiennes que l’on a l’impression que c’est une histoire vraie, parfaitement adaptée aux lecteurs et au scénario. Mikaël a su exploiter des mots, des phrases tout en créant une histoire passionnante et émouvante qui s’adresse aux adolescents car elle demande une certaine maturité à comprendre ce livre qui fait réfléchir sur notre société.
M.Y
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