mercredi 21 novembre 2007

Atelier : "La fille du docteur Baudouin". Médiathèque Jeunesse de Saint-Raphaël

ATELIER

"La fille du docteur Baudouin"

Marie Aude Murail

Ed Ecole des Loisirs coll Médium 2006

Le roman :

L’humour est permanent dans l’écriture de Marie-Aude Murail. Il est là quand ça va bien et encore mieux, quand ça va pas du tout. Et ça va pas vraiment pour Violaine, fille de médecin, et enceinte malgré elle. Un coup dur pour la jeune fille qui partage son angoisse avec Adélaïde, sa meilleure copine. Après réflexion, Violaine préfère s’adresser au centre de planning familial plutôt qu’à son père, résultat d’un dialogue devenu difficile à la maison. Au planning, elle fait la connaissance de Vianney Chasseloup, le jeune associé et souffre-douleur de son père. A partir de là, les situations drôles s’enchaînent, même si la jeune lycéenne a des hésitations (comme garder le bébé ou non, parler de ce qu’elle vit ou garder le silence) et des craintes. Entre confiance et méfiance, Violaine avance, prenant de l’assurance tandis que son père surmené perd pied petit à petit. Rien de dramatique cependant dans ce roman qui fait intervenir une héroïne sympathique et forte que l’on voit tantôt agir comme une femme et tantôt pouffer de rire comme une petite fille : on est bien dans l’univers trouble de l’adolescence.

Marie-Aude Murail aborde ici un sujet délicat, elle évite les clichés avec une intelligence remarquable, et distille un humour ravageur qui permet une prise de distance nécessaire.

L'auteur :

Qui est Marie-Aude Murail ? Retrouve son univers, sa biographie, sa bibliographie sur le site.

Les thèmes :

L' I.V.G, interruption vonlontaire de grossesse, la loi Simone Veil du 17 janvier 1975. La chanson d'Anne Sylvestre : "Non, tu n'as pas de nom"

La condition des femmes

Les rapports père-fille.

L'adolescence, passage de l'enfance à l'âge adulte ?

La médecine et ses travers !! ! Le poids des laboratoires pharmaceutiques sur les prescriptions du docteur Baudouin. Son attitude s'est éloignée du serment d'Hypocrate.

Les référence plus littéraires : mise en abîme du roman, référence à Marcel Proust, à "la maladie de Sachs" de Martin Winckler.

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